Actuellement, tout devient plus vert. L’énergie, les voitures, la mode, l’industrie… Même dans le secteur de la finance, on observe une responsabilisation quant aux changements environnementaux. On parle d’investissements socialement responsables, d’épargne verte…
Pour vous aider à mieux placer votre argent et à devenir éco-responsable dans tous les domaines de votre vie, nous avons décrypté l’épargne verte.
Une épargne verte, qu’est-ce que c’est ?
On parle d’épargne verte lorsque l’argent placé profite à la transition écologique, à la transformation énergétique, au changement du monde.
On peut se constituer une épargne verte en investissant dans des entreprises ESG (respectueuses de principes environnementaux, sociaux et de gouvernance).
On peut aussi participer, directement ou indirectement, au financement d’énergies renouvelables, ou encore investir dans du locatif, en choisissant un bien « zéro émission carbone ».
Pour des investissements 100% responsables, on évite évidemment les fonds et les entreprises dont on sait pertinemment qu’ils ne respectent pas l’environnement, l’être humain ou la justice sociale.
Pour résumer, l’épargne verte se différencie de l’épargne traditionnelle, car elle intègre des principes environnementaux forts, des principes sociaux et de gouvernance.
L’épargne verte ne se définit pas seulement par son caractère financier, mais aussi par des critères extra-financiers. Une épargne verte doit, bien sûr, être avantageuse pour l’épargnant, mais pas à tout prix. Les écosystèmes et les communautés ne doivent pas pâtir de l’investissement si l’on veut revendiquer une épargne verte.
Comment s’intègre l’épargne verte dans la vie des citoyens français ?
On distingue différents types d’épargne :
- L’épargne immobilière, qui consiste à investir dans des biens immobiliers et qui est la préférée des Français ;
- L’épargne dite « liquide », c’est-à-dire utilisable à court-terme, parce que placée sur des livrets bancaires comme le livret A ;
- L’épargne de moyen terme, comme celle que l’on se constitue en ouvrant un PEL, pour concrétiser un projet d’achat immobilier par exemple ;
- L’épargne de long terme, aussi appelée épargne de retraite.
L’épargne verte s’intègre le plus souvent dans l’épargne à long terme. Dans le cadre d’une Assurance-vie ou d’un Plan Epargne Retraite, les clients peuvent choisir des fonds d’investissement verts.
L’assurance vie est une épargne composée d’un fonds euro garanti et d’unités de compte. Pour les unités de compte, on peut tout à fait choisir des fonds verts.
Les plus initiés en matière de finance peuvent également se constituer une épargne propre grâce à l’achat d’actions et d’obligations dans des entreprises cotées en bourse et qui œuvrent pour un monde meilleur. Des actions peuvent aussi être achetées par le biais d’un PEA.
Si l’on souhaite investir dans la pierre, on peut acheter un bien écologique pour le louer ou investir dans une société de placement immobilier labellisée ISR.
Les SCPI gèrent des biens à louer, dans lesquels il est possible d’investir, afin de récupérer une partie des loyers, plus ou moins importante en fonction de l’investissement de départ.
Lorsque des experts qualifient une SCPI d’ « investissement socialement responsable », cela signifie qu’elle veille aux excellentes performances énergétiques des biens, ce qui contribue à la transition écologique en cours.
Bon à savoir : Que l’on mise sur des fonds traditionnels ou sur des fonds verts, le rendement est équivalent dans les deux cas.
Les avantages de l’épargne verte
Si la notion d’épargne verte et la finance responsable se développent, c’est notamment parce qu’elles permettent à tout citoyen de prendre part à la transition écologique de manière active. Et ce rôle de consomm’acteur, de plus en plus d’individus semblent vouloir le jouer.
Avec l’épargne verte, en ouvrant un simple contrat d’Assurance-vie (ou en effectuant un arbitrage pour ceux qui sont déjà titulaires de cette assurance), les particuliers peuvent participer au financement d’énergies renouvelables, d’actions en faveur de la biodiversité ou de l’adaptation au climat.
Non seulement on fait une bonne action, mais on peut même gagner de l’argent si le placement est réalisé judicieusement.
À plus grande échelle, une épargne verte offre davantage de financements pour toutes les actions en faveur d’un monde plus propre, plus responsable, plus juste. Avec une finance plus responsable, tout le monde peut s’engager en faveur du développement durable et le changement devient réel.
Au-delà des avantages en termes d’impact social et environnemental, l’épargne verte est une solution qui doit obligatoirement être présentée aux titulaires d’assurances-vie depuis janvier 2022.
En cas de souscription à un contrat d’assurance-vie, les banques et assurances doivent proposer des fonds d’investissement verts, labellisés ISR, Greenfin et Finansol. Le but ? Inciter les détenteurs de contrats d’assurance-vie à investir dans des entreprises vertueuses.
Comment reconnaître un fonds vert ?
Avant d’investir, il convient de contrôler que le fonds proposé possède vraiment un impact positif sur l’environnement et la société.
Pour faire cette petite vérification, Internet est un excellent allié. En quelques clics, on obtient généralement des informations sur n’importe quelle entreprise. Et les plus vertueuses ont tendance à communiquer très ouvertement sur leurs engagements.
En fonction des activités d’une entreprise et de ses valeurs, on peut rapidement savoir si l’investissement sera responsable ou non. S’il y a un manque de transparence sur les missions de l’entreprise et sur son fonctionnement, on évite de jouer nos billes.
Par ailleurs, il existe des labels pour reconnaître les fonds d’investissement responsable en un coup d’œil. Par exemple, le label ISR et le label Greenfin constituent deux preuves qu’un fonds est vraiment vert.
Le label Greenfin est le plus exigeant. Créé par le gouvernement français, il exclut certains fonds, notamment ceux en lien avec les secteurs des énergies fossiles et du nucléaire.
En revanche, les fonds labellisés Greenfin appliquent forcément des principes ESG, sont spécialisés dans des secteurs responsables comme le transport vert, l’agriculture et l’adaptation au changement climatique. Le label Greenfin est si restrictif qu’en 2021, à peine 60 fonds étaient jugés conformes.
Autre label qui certifie qu’un fonds est vert, le label Finansol. Il concerne les placements boursiers et permet d’investir dans des entreprises engagées dans les transformations sociales et environnementales.