À l’heure actuelle, la transition énergétique est un sujet capital en France et, plus largement, dans le monde.
Ce processus de mutation s’inscrit dans un contexte de grands bouleversements environnementaux et de changements climatiques.
Peut-être avez-vous encore du mal à comprendre de quoi il s’agit exactement.
Alors, comment définir la transition énergétique ? Quels sont ses enjeux pour le climat ? Quel est le but recherché au terme de la transformation ? On vous explique tout.
Transition énergétique : définition
On parle de transition énergétique pour évoquer la mutation d’un ancien modèle énergétique vers un nouveau modèle qui, dans le contexte actuel, doit être plus écologique.
Durant la transition énergétique, on cherche à transformer tout ce qui touche de près ou de loin à la consommation d’énergie. On repense les modes de production et de distribution, on rationalise les usages…
Le but consistant à adopter des pratiques, des normes et des principes plus respectueux de l’environnement.
À terme, la transition énergétique doit mener à :
- Une consommation réduite des énergies fossiles (pétrole, centrales à charbon), voire une disparition du recours à ces énergies ;
- Un impact extrêmement limité des activités humaines sur les bouleversements environnementaux et la hausse des températures.
La transition énergétique peut se faire à l’échelle d’une Nation, d’un continent, d’une collectivité ou d’une entreprise.
Elle s’inscrit dans le processus plus vaste de transition écologique et dans la recherche de développement durable.
Au-delà de la transition énergétique, une mutation sociétale
Souvent, on pense à la transition énergétique comme seule modification des systèmes d’approvisionnement et de consommation en énergie. Mais en réalité, la transition énergétique touche un grand nombre de secteurs.
L’emploi et l’économie sont, par exemple, des parties importantes de la transition énergétique. Le processus permet de créer de nouveaux emplois, liés aux énergies vertes notamment, mais également au recyclage.
Ces emplois sont créés sur place, dynamisant ainsi l’économie de tout un pays.
La transition énergétique est également un enjeu de santé publique. Grâce aux transformations, on espère améliorer le bien-être des individus et réduire le nombre de décès dus à certaines maladies, comme les cancers du poumon et les maladies cardio-vasculaires.
Des maladies qui entraînent des coûts pour la société et mobilisent des moyens humains.
La transition énergétique entraîne également une démocratisation de l’accès à l’énergie. Les énergies vertes sont en effet plus accessibles pour les pays et les individus que les énergies fossiles.
Elles coûtent moins cher et peuvent être produites là où elles sont consommées.
Comment ça se passe concrètement ?
Pour une transition énergétique réussie, l’ensemble des acteurs du système doivent prendre part au processus. Citoyens, entreprises, collectivités locales… Nous avons tous un rôle à jouer.
Pour savoir comment s’ancrer dans la transformation en cours, des décisions doivent cependant être prises au niveau politique, afin de développer des programmes spécifiques, d’instaurer des mesures visant toute la société, d’encourager de nouvelles pratiques.
En France, la transition énergétique passe par la transformation du mix énergétique.
Au lieu de recourir majoritairement aux énergies fossiles comme le gaz, le charbon et le pétrole – qui polluent, coûtent cher et accélèrent l’épuisement des ressources naturelles -, on privilégie de plus en plus les énergies décarbonées, comme l’électricité verte et les énergies renouvelables.
Elles ont l’avantage de pouvoir être produites sur place et d’émettre beaucoup moins de CO2 et de pollution dans l’atmosphère. En 2022, plus de la moitié du mix énergétique se compose encore d’énergies fossiles.
Or, dans le cadre de la transition énergétique, l’objectif est de les remplacer par de l’électricité verte, ce qui réduirait considérablement les émissions polluantes et le réchauffement climatique.
La transition énergétique nous pousse également à réduire notre consommation d’énergie, à échelle individuelle et nationale, en adoptant des modes de vie plus sobres, en utilisant des appareils moins énergivores, en prêtant davantage attention à ce que l’on consomme…
Votée en août 2015, la « loi relative à la transition énergétique pour une croissance verte » dicte clairement les objectifs de la mutation. Parmi les grands principes de cette loi, citons :
- L’impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommation dans les biens immobiliers, qui passe par la conception de bâtiments plus sobres et par la rénovation énergétique des passoires thermiques ;
- La lutte contre la précarité énergétique des habitants, qui passe par la mise en place de nouveaux systèmes d’approvisionnement, plus sûrs, plus locaux et moins coûteux, aussi bien d’un point de vue financier que d’un point de vue environnemental ;
- La recherche d’augmentation de l’efficacité énergétique des territoires, qui passe par le développement de pratiques plus écologiques, l’attribution d’aides aux citoyens pour rénover leur bien (rénovation thermique), d’éventuelles dérogations aux règles imposées par les Plans Locaux d’Urbanisme, la création de services spécifiques pour favoriser les rénovations énergétiques…
Comment faire à échelle individuelle pour prendre part à la transition énergétique ?
Rouler à l’électrique plutôt qu’à l’essence ou au diesel est une façon d’agir pour la transition énergétique. Si tout le monde s’y met, l’exploitation d’énergies fossiles et les volumes d’émissions polluantes dans l’atmosphère diminueront.
L’électricité est en effet une énergie moins polluante que le pétrole, d’autant plus si elle est issue d’énergies vertes et renouvelables comme le solaire et l’éolien. Son utilisation impacte donc moins l’environnement.
Dans le secteur du transport toujours, on peut privilégier une circulation douce, à pied, à vélo… Là encore, on devient ainsi acteur de la transition énergétique.
Dans une maison, un appartement ou même un local professionnel, on peut remplacer le système de chauffage au gaz ou au bois par un système plus performant, comme des panneaux solaires thermiques ou une pompe à chaleur.
On peut également installer des panneaux photovoltaïques pour alimenter le bâtiment en électricité sans passer par une centrale nucléaire. Non seulement la facture climatique se réduit grâce aux installations photovoltaïques et thermiques.
En plus, le budget nécessaire pour se chauffer, s’éclairer et utiliser ses appareils électriques devient moins important. Comme pour nos déplacements, si nous adhérons massivement à ces nouvelles pratiques, nous jouerons un rôle essentiel dans la transition énergétique.