Comment se passe l’entretien d’une pompe à chaleur ?

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Pour prolonger la durée de vie d’une pompe à chaleur et profiter de performances optimales sur le long terme, certaines opérations sont nécessaires. Il est important de prendre soin de son équipement, d’une part.

Il faut également faire intervenir un professionnel RGE pour l’entretien du dispositif, a minima une fois tous les deux ans, voire une fois par an.

Comment se passe l’entretien d’une pompe à chaleur ? Que peut-on faire soi-même et quelles sont les opérations à confier à un spécialiste ? Lisez cet article pour obtenir les réponses à ces questions.

Comment bien entretenir sa pompe à chaleur ?

Une pompe à chaleur peut demeurer performante durant 20 ans, voire 25 ans si elle est parfaitement entretenue. Pour une longue conservation de ce dispositif de chauffage écologique, il est essentiel de garder les équipements bien propres et de procéder à un entretien régulier.

Même sans compétences particulières, les propriétaires de PAC peuvent eux-mêmes nettoyer leurs appareils. Une à deux fois par an, on veille à nettoyer l’unité extérieure de la pompe à chaleur, lorsque celle-ci a un fonctionnement aérothermique (PAC air-air et air-eau). Pour ce faire, on commence par éteindre la pompe à chaleur.

Puis, on utilise un chiffon humide avec un peu de produit vaisselle afin d’ôter les saletés présentes sur la coque. On veille également à retirer les éventuelles feuilles, toiles d’araignées et tout autre déchet au niveau de la turbine, qui pourraient empêcher une bonne captation et une parfaite circulation de l’air.

Pour atteindre la turbine sans risque de se blesser, on peut utiliser un plumeau. On profite de ce grand nettoyage pour inspecter minutieusement le bloc extérieur et contrôler qu’aucune fissure n’est apparue avec le temps.

L’unité intérieure doit, elle aussi, être nettoyée. Consoles, cassettes et autres ventilo-convecteurs doivent être dépoussiérés, puis nettoyés à l’aide d’une éponge ou d’un chiffon humidifié si de la saleté tenace est présente.

Lorsque la chaleur est émise par des bouches d’insufflation, il convient de les nettoyer avec un chiffon doux et de l’eau savonneuse.

Pour les pompes à chaleur air-air, il est important de contrôler l’état du filtre qui se trouve dans la console placée à l’intérieur du logement. Si les filtres sont en mauvais état ou trop encrassés, l’air projeté par l’unité intérieure sera pollué et les performances de la pompe à chaleur pourraient baisser.

Le nettoyage du filtre nécessite d’éteindre le dispositif. Puis, on ouvre le bloc et on démonte le filtre. Celui-ci étant hautement résistant, on peut retirer les poussières à l’aide d’un aspirateur (avec, tout de même, un réglage de la puissance au minimum). Si le filtre est vraiment très encrassé, on le passe sous l’eau du robinet et on le nettoie avec un produit doux.

Avant de remettre le filtre à sa place, on veille évidemment à bien le rincer à l’eau claire et à le laisser sécher.

Bon à savoir

Lorsque l’on dispose d’une pompe à chaleur à géothermie, l’entretien est considérablement simplifié.

Comme ce sont des capteurs enterrés qui récupèrent l’énergie de la terre (ou des nappes phréatiques), il est impossible de procéder au nettoyage du dispositif extérieur. Si la chaleur se diffuse par un plancher chauffant (PAC sol-sol), aucun nettoyage n’est nécessaire non plus à l’intérieur.

Comment se passe l’entretien par un professionnel ?

Le seul nettoyage de la pompe à chaleur ne suffit pas pour allonger la durée de vie du dispositif. L’entretien par un professionnel est aussi important qu’un dépoussiérage régulier.

Pour faire entretenir une PAC air-air ou air-eau, on peut faire appel au technicien qui a procédé à l’installation. Lors des travaux de pose, la plupart des professionnels proposent des contrats de maintenance.

Le prix de ces contrats varie entre 100 et 300 euros à l’année, en fonction des entreprises et des prestations incluses (assistance dépannage, etc.). Pour faire réviser une pompe à chaleur, on peut aussi passer par un fournisseur d’énergie, contacter un chauffagiste ou tout expert certifié RGE et qualifié QualiPAC.

Pour limiter les frais de déplacement, on privilégie les professionnels basés dans un proche périmètre.

Au cours de l’entretien assuré par un professionnel, de multiples contrôles sont réalisés sur la PAC. Le technicien vérifie notamment l’étanchéité du circuit, l’état du fluide frigorigène, l’état des raccordements et le bon fonctionnement général. Il doit aussi vider le bac à condensat situé à la base de l’unité intérieure et le nettoyer.

En cas de besoin, il peut remplacer le fluide frigorigène – cette opération doit impérativement avoir lieu tous les cinq ans. Le technicien peut également se charger de remplacer les filtres usés par des filtres neufs.

À la suite d’une opération d’entretien de PAC aérothermique, une attestation est remise au propriétaire. Le document doit être précieusement conservé et une copie doit être adressée à la compagnie d’assurance pour être couvert en cas de problème.

Bon à savoir

Le remplacement des fluides frigorigènes doit impérativement être effectué par un professionnel. Ces produits représentant des risques pour la santé et pour l’environnement, des précautions doivent être prises lors de leur manipulation.

À quelle fréquence programmer l’entretien d’une pompe à chaleur par un professionnel ?

Depuis 2020, la réglementation oblige à faire entretenir les pompes à chaleur air-air et air-eau par un professionnel tous les deux ans, lorsque leur puissance se situe entre 4 kW et 70 kW.

Pour les équipements dont la puissance excède 70 kW, un entretien professionnel est obligatoire tous les cinq ans. Cependant, lorsque les dispositifs sont sollicités tout au long de l’année, mieux vaut faire intervenir un expert une fois par an.

Pour rappel, un entretien régulier ne permet pas seulement d’optimiser la longévité des pompes à chaleur. Cela permet également :

  • D’optimiser les performances de l’installation de chauffage et de conserver un confort maximal dans le bien ;
  • De préserver la qualité de l’air à l’intérieur du bien et, du même coup, de préserver la santé des occupants ;
  • D’éviter la surconsommation et les dépenses inutiles dues à des dysfonctionnements.

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