L’électroménager a changé nos vies en nous faisant gagner toujours plus de temps pour le nettoyage de nos logements ou bien encore l’équipement de nos cuisines.
Plus besoin de nettoyer nos vêtements à la main ou faire monter des œufs en neige à la force du poignet.
Grâce au travail de ces machines, nous avons pu nous former, progresser, innover et créer sans que l’accès au confort soit une contrainte.
Aujourd’hui, la plupart des ménages français sont (très bien) équipés. En moyenne, un français possède 27 appareils électroménagers (chiffre 2017) qu’il va changer tous les 10 ans (pour le gros électroménager).
Malheureusement, ce taux d’équipement élevé a un impact négatif sur l’environnement. En effet, ces machines consomment de l’énergie mais aussi de plus en plus de matières premières diverses et variées lors de leurs fabrications.
Elles sont produites en majorité dans les pays asiatiques, et doivent donc parcourir des milliers de kilomètres pour arriver en France, ce qui fait augmenter l’empreinte carbone de l’objet.
De plus, l’obsolescence programmée et la sortie très régulière de nouveaux produits dits plus performants ou plus design, encouragent une consommation effrénée et un gâchis de toujours plus de matières premières.
Chez Cool Products, nous pensons que ce modèle n’est plus soutenable. Nous cherchons depuis quelques années des solutions pour contrer ces externalités négatives.
Location, réparation, achat d’occasion, nouvelles marques : découvrons ensemble les alternatives pour un électroménager plus durable et en accord avec nos valeurs.
Solution #1 : Utiliser l’indice de réparabilité mis en place par l’État pour faire son choix de produits
Depuis le 1er janvier 2021, le Ministère de transition écologique a mis en place l’indice de réparabilité.
Cet outil permet d’indiquer aux consommateurs le taux de réparabilité d’un produit avant son achat.
Le but est bien sûr d’orienter les clients vers le produit le plus réparable et donc potentiellement le plus “durable”.
Cinq catégories de produits sont pour le moment concernées : les lave-linges à chargement frontal, les ordinateurs portables, les smartphones, les téléviseurs et les tondeuses à gazon électriques (filaires, à batteries et robot).
L’indice se présente sous la forme d’une note sur 10, montrant si un produit est plus ou moins réparable facilement.
Les critères pris en compte sont la démontabilité du produit, la disponibilité des pièces détachées, et la présence de conseils d’utilisation et d’entretien.
Cet indice est encore très récent mais chez Cool Produits, nous sommes persuadés que s’il est utilisé, il peut devenir un véritable critère d’achat pour les consommateurs, qui pousserait les marques à lancer des produits plus durables.
Solution #2 : Réparer au lieu de jeter : les acteurs de la réparation progressent
“Cela va vous coûter plus cher de le réparer que d’en acheter un neuf” : c’est ce que l’on peut encore entendre en 2021 de la bouche d’un vendeur ou d’un réparateur d’appareils électroménager.
Il y a 50 ans, c’était l’exact contraire, on tentait de réparer avant de jeter.
Aujourd’hui, le coût de plus en plus bas des produits neufs, et l’augmentation du niveau de vie et donc des salaires, font que la réparation n’est plus toujours synonyme d’économies pour le client.
Pour chiffrer le coût d’une réparation à un client, il faut en effet, prendre souvent en compte l’achat de la pièce détachée, le possible déplacement du technicien et bien sûr le tarif de sa main d’œuvre.
Cependant, des entreprises ont décidé de s’attaquer à ce problème en se positionnant sur le créneau de la réparation abordable et accessible.
C’est le cas par exemple de la start-up Murfy (créée en 2018), qui propose une prestation de réparation de lave-linge à 85 euros (forfait unique) sur quasiment toute la France, en salariant ses techniciens, en les formant et en les rémunérant mieux que le marché.
On peut aussi présenter RepareSeb, une initiative lancée par la marque Seb et l’association Ares, qui a créé un espace de 900m2 dans le nord de Paris, dédié à l’économie circulaire et proposant de la réparation de petit électroménager, une catégorie de produits peu réparés car peu rentable pour le consommateur et les marques.
Enfin, citons aussi le lancement de DartyMax, un abonnement mensuel de 10 à 20 euros et qui permet de bénéficier de la réparation illimitée de tous ses appareils électroménager, qu’ils soient petits ou gros.
Solution #3 : Se fier aux labels et garanties diverses
Et si on s’appuyait sur des tiers de confiance pour choisir l’appareil électroménager le plus durable ? C’est l’objectif des labels et des sites qui testent les produits de façon consciencieuse.
Par exemple, pour certifier la robustesse de certains produits, le Label Longtime a récemment été créé.
Peu connu des consommateurs, ce label est indépendant et repose sur un cahier des charges de 41 critères pour prouver la durabilité d’un appareil électroménager.
Malheureusement, pour le moment, peu de produits sont labellisés Longtime (un seul aspirateur en 2021 par exemple…).
De nouvelles entreprises basent également l’ensemble de leur positionnement sur la robustesse.
C’est le cas par exemple de Ma Garantie 5 ans, qui ne propose que des appareils bénéficiant d’une garantie élargie et effectue donc une sélection drastique des produits à proposer à ses clients, grâce à leur indice de durabilité.
Enfin, on peut aussi citer le site Produits Durables, lancé par l’association HOP (Halte à l’obsolescence programmée) et le site Comment Réparer, qui comme son nom l’indique, vous propose une sélection de produits durables.
Solution #4 : Faire confiance aux marques du secteur qui innovent
Les sondages et études d’opinions le montrent de plus en plus, surtout depuis la crise du Covid-19 : les consommateurs veulent consommer plus durable. 31% d’entre eux sont prêts à infléchir leur comportement d’achat au regard des enjeux sociétaux et environnementaux.
Pour continuer à vendre et à se démarquer de leurs concurrents, les marques du secteur de l’électroménager se doivent d’innover sur le terrain de la durabilité et la robustesse de leurs produits.
La marque Rowenta utilise par exemple 72% de plastique recyclé pour la conception d’une partie de ses appareils et souhaite étendre cette pratique à toute sa gamme de produits.
D’autres marques comme Seb ou De’Longhi promettent à leurs clients une disponibilité des pièces détachées durant 10 ans dans le but de pouvoir réparer facilement les appareils électroménager.
Enfin, on peut parler aussi de la majorité des aspirateurs, dont la puissance est passée de 2 000 à 900 watts en quelques années et qui permet des gains importants en consommation d’énergie.
Solution #5 : Soutenir les nouvelles marques qui conçoivent des produits durables et fabriqués en France
Profitant de la tendance de la consommation durable, quelques marques se sont lancées sur la conception de produits électroménagers.
C’est le cas de la société Kippit, qui a décidé de lancer en 2018 une bouilloire durable, recyclable à l’infini, multifonction (elle fait aussi chauffe-biberon et permet de faire cuire des pâtes) et est fabriquée en France.
Le but ? Garder la bouilloire à vie alors qu’en moyenne, un engin de ce type est gardé moins de 3 ans par ses propriétaires.
On peut aussi mentionner le projet L’increvable qui souhaitait commercialiser une machine à laver durable, réparable et évolutive depuis 2014 mais qui a dû mettre en pause le projet, faute de partenaires industriels et financiers permettant de finaliser son développement et permettre sa commercialisation.
Enfin, terminons sur un succès avec la société Daan qui a lancé le mini lave vaisselle Bob. Ce dernier utilise moins d’eau, est évolutif, est fabriqué à partir de matières recyclées, en France.
Aujourd’hui, 2000 lave-vaisselles Bob sont vendus chaque mois.
Solution #6 : Miser sur l’occasion et le reconditionné
L’électroménager s’est toujours vendu en partie, d’occasion à travers les petites annonces dans les journaux, puis sur des sites internet comme Le Bon Coin, mais aussi dans les vide-greniers ou à des amis.
Le principal problème de ce type d’achat entre particuliers est la garantie. On ne sait jamais à quel moment l’appareil va s’arrêter de fonctionner et s’il a été vraiment bien entretenu par son ancien propriétaire.
Il est donc risqué d’acheter un appareil de seconde main de cette façon.
C’est pour résoudre ce problème que des entreprises se sont lancées dans le reconditionnement et la garantie de produits d’occasion. Grâce au développement de l’e-commerce, elles ont aujourd’hui le vent en poupe !
On citera bien sûr la marketplace Backmarket met en relation les internautes et ses partenaires reconditionneurs par exemple. Ils ont commencé avec les produits multimédia et s’ouvrent petit à petit à d’autres catégories de produits.
Murfy est aussi un nouvel acteur de ce marché car la société récupère gratuitement les machines à laver qui ne fonctionnent plus, les répare dans son atelier pour les revendre à bas prix avec une garantie préservée.
Solution #7 : Louer au lieu d’acheter : le nouveau modèle soutenable
La dernière solution, c’est de moins posséder de produits et pourquoi pas de devenir adepte du minimalisme, cette tendance de fond qui a pour but de vivre avec les objets essentiels et retirer le superflue.
Par exemple, le distributeur Boulanger a créé il y a une dizaine d’année un filiale de location, anciennement appelé Lokeo, spécialisée dans le matériel électronique et électroménager.
Avec ce service, on est donc plus propriétaire des produits, un peu comme le leasing d’une voiture.
Si on ne souhaite plus posséder ce type de produits, on pourrait aussi penser à utiliser seulement le service comme faire laver son linge au kilo (des entreprises comme cleanbox ou lavoir moderne proposent dorénavant cela).
L’électroménager dans le monde d’après ?
Après lecture de cet article, on peut se dire qu’un électroménager plus durable peut voir le jour grâce à ses initiatives toujours plus enthousiasmantes.
Est-ce que dans le futur, l’électroménager sera plus responsable ? Ou plus technologique comme nous le promettent bons nombres de livres de science-fiction ?
Dans tous les cas, si on souhaite réduire son impact sur la planète, les comportements des consommateurs et des marques devront changer drastiquement.
Le constat actuel, c’est tout de même que de plus en plus de personnes souhaitent être équipées d’appareils électroménager, ce qui est parfaitement normal au vu du temps gagné et du confort qu’apportent ces machines.
Cependant, le transport entre le lieu de production et le lieu d’utilisation, et les matières naturelles limités font qu’il est nécessaire de changer son mode de consommation sur ce marché.
On pourrait penser à un marché de l’électroménager basé sur l’économie circulaire. Plus rien ne serait vraiment neuf et on garderait nos appareils toute la vie.
Est-ce qu’il est indispensable de posséder chacun 27 appareils alors qu’une bouilloire est utilisée 5 minutes maximum par jour et une machine à laver 4 heures par semaine ? Ce sont des questions que l’on doit se poser à titre individuel.
Chez Cool Products, nous pensons que les crises que nous avons vécues, nous mènent à un point d’inflexion, qui va permettre à de nouvelles entreprises d’inventer des services, des modèles et de nouvelles solutions plus responsables. On a hâte de voir cela !