La pompe à chaleur compte parmi les installations pour lesquelles il est possible de bénéficier d’aides à la transition écologique. A priori, il s’agit donc d’un système de chauffage écoresponsable…
…Mais qu’en est-il réellement ? La pompe à chaleur est-elle vraiment écologique ? Réponse à suivre.
Le fonctionnement de la pompe à chaleur
Une pompe à chaleur puise dans des énergies disponibles partout et tout le temps pour produire du chauffage dans les bâtiments. Air, eau, géothermie… Ce sont des éléments naturels qui sont utilisés pour faire fonctionner une PAC.
Les calories naturellement présentes sont absorbées par un dispositif placé à l’extérieur du bâtiment (unité extérieure pour les PAC aérothermiques ; capteurs souterrains pour les PAC géothermiques…).
Puis, un ingénieux système incluant, entre autres, un compresseur, un condenseur, un détendeur et un fluide caloporteur transforme ces calories en chauffage et les rejette à l’intérieur du bien.
Pour les pompes à chaleur aérothermiques (air-air, air-eau…), les travaux se limitent à la pose. Les PAC géothermiques nécessitent, quant à elles, des travaux plus lourds. Il faut notamment creuser le sol afin d’y enfouir des capteurs.
L’opération semble moyennement écologique, mais en réalité, la superficie de terrain utilisée demeure relativement réduite et, sur un moyen terme, une pompe à chaleur à géothermie possède un excellent rendement. Au final, l’impact environnemental est peu important.
Les logements équipés d’une pompe à chaleur ne mobilisent donc pas l’électricité produite en centrale nucléaire. Elles n’ont pas, non plus, besoin de gaz qui, lors de sa combustion, rejette d’importants volumes de CO2 dans l’atmosphère.
Les PAC rejettent très peu d’émissions polluantes
Du fait de leur fonctionnement, les pompes à chaleur rejettent très peu de CO2. Des gaz à effet de serre sont produits par le fluide frigorigène, mais c’est le seul élément véritablement polluant.
Dangereux pour l’environnement, ce produit représente également des risques pour la santé. D’ailleurs, seul un professionnel qualifié est autorisé à le manipuler.
Une PAC est notamment plus écologique qu’une chaudière au fioul ou un chauffage au gaz. Alors que ces systèmes traditionnels peuvent rejeter plus de 300 grammes de CO2 pour produire un seul kWh, les pompes à chaleur émettent moins de 50 grammes de CO2 dans l’atmosphère.
Cette solution de chauffage n’est pas totalement décarbonée, mais elle réduit considérablement l’empreinte carbone des ménages.
En se chauffant avec une pompe à chaleur, les dégâts environnementaux sont réduits
Pétrole, gaz, bois… Tous ces modes de chauffage nécessitent de puiser dans les ressources naturelles. Cela entraîne un épuisement des ressources dites fossiles, ainsi que des désastres environnementaux et un réchauffement des températures mondiales.
En optant pour une pompe à chaleur, on ne participe pas à cette destruction de la planète. Grâce à l’utilisation d’énergies vertes et naturelles, la pompe à chaleur se révèle plus écologique qu’une chaudière, une cheminée ou même des radiateurs électriques classiques.
Quid du recyclage des pompes à chaleur
Comme pour les panneaux solaires, les détracteurs des pompes à chaleur mettent souvent en cause le caractère non-recyclable des équipements. À l’utilisation, pompes à chaleur et panneaux solaires impactent très peu l’environnement, mais en fin de vie, qu’en est-il ?
Eh bien, à l’instar de tout autre déchet électrique et électronique, la pompe à chaleur est un équipement qui se recycle. Autrement dit, une PAC qui ne fonctionne plus peut avoir une deuxième vie.
Pour s’assurer du bon recyclage d’une PAC, il suffit de déposer l’installation défectueuse dans un point de collecte. Là, l’équipement sera dépollué et broyé, puis les différents éléments seront triés, afin d’être orientés vers des filières de recyclage dédiées. Alors certes, tous les éléments ne sont pas recyclables.
Mais les principaux éléments des pompes à chaleur que sont le plastique et les métaux peuvent facilement être recyclés.
D’ailleurs, une éco-participation est incluse dans le prix de vente des pompes à chaleur. Pour les consommateurs, le montant est minime. Mais cette contribution est primordiale, car elle permet de financer le recyclage des équipements en fin de vie.
Bon à savoir :
Correctement entretenue et utilisée de manière appropriée, une pompe à chaleur a une durée de vie de 15 à 20 ans. La longévité de cette installation est légèrement inférieure à celle d’une chaudière, mais à peu près égale à celle d’un poêle.
La pompe à chaleur est écologique, mais aussi économique !
Si l’installation coûte relativement cher, le prix à payer par les particuliers peut cependant être réduit grâce aux aides de l’État, des collectivités et des fournisseurs d’énergie. MaPrimeRénov’, Coup de pouce Chauffage, TVA réduite, exonération de taxe foncière pour les propriétaires…
Les aides mobilisables pour réaliser des travaux de PAC sont nombreuses. En cumulant certaines subventions, on peut faire baisser le coût total de l’installation (équipement + main d’œuvre) de 50 à 90 %.
En outre, une pompe à chaleur permet de réaliser d’importantes économies sur le long terme. Comme la consommation d’électricité est réduite, les factures pèsent moins lourd sur le budget des ménages.
Cela est notamment dû au coefficient de performance (CoP ou SCoP), qui permet à la PAC de produire davantage d’énergie qu’elle n’en consomme pour fonctionner. En moyenne, une pompe à chaleur n’a besoin que d’un kWh pour en produire 3, voire 4.
Un propos à nuancer
Dans certaines situations, les performances écologiques et économiques des pompes à chaleur peuvent être réduites. Tout d’abord, pour mettre en route l’installation, le recours à l’électricité est nécessaire et une légère surconsommation a lieu. Mais une fois en marche, la pompe à chaleur consomme très peu d’énergie.
Pour éviter d’impacter l’environnement, il est important de laisser l’équipement tourner une fois la mise en service réalisée. Éteindre une pompe à chaleur est fortement déconseillé.
Par ailleurs, si la pompe à chaleur est installée dans une région très froide, un système de chauffage complémentaire peut être nécessaire pour garder un intérieur confortable en hiver.
Le cas échéant, la PAC en elle-même demeure écologique. Mais le fait d’ajouter un autre équipement de chauffage peut réduire la bonne performance énergétique du bâtiment.