
Aujourd’hui, on entend beaucoup parler d’économie circulaire.
Il s’agit d’un modèle économique et écologique auquel les industriels ont de plus en plus recours et que les consommateurs plébiscitent de plus en plus, car il participe à nos objectifs de développement durable.
C’est même l’un des piliers de ce nouveau modèle de développement où l’environnement est une priorité.
Mode, automobile, alimentation… Dans tous les secteurs, on peut appliquer les grands principes de l’économie circulaire pour produire tout en réduisant notre empreinte environnementale.
Mais alors, comment faire ? Dans cet article, on vous donne notre définition de l’économie circulaire et des exemples dont vous pourrez vous inspirer.
L’économie circulaire, qu’est-ce que c’est ?
L’ADEME, agence environnementale française, définit l’économie circulaire comme un « système de production, d’échanges et de partage permettant le progrès social, la préservation du capital naturel et du développement économique ».
Dans ce système, le but est de créer des produits performants, utiles et qualitatifs, avec peu de ressources et une empreinte environnementale réduite.

L’expression « économie circulaire » désigne un modèle économique qui fonctionne suivant une boucle, en circuit fermé. Suivre ce modèle pour élaborer son cycle de production aboutit à une réduction des déchets.
En économie circulaire, le tri et le recyclage sont des principes essentiels. Ils évitent la production de gaspillage et permettent de commencer un nouveau cycle de production avec un faible impact environnemental.
L’économie circulaire s’oppose au modèle économique capitaliste, où seule la recherche de profit est prise en compte.
Les adeptes du modèle circulaire ne privilégient pas seulement la richesse. Ils tiennent également compte de la disponibilité des ressources et des émissions de CO2 engendrées par la production et la destruction.
À l’inverse d’une économie linéaire, l’économie circulaire est une économie écologiste, au sens où elle participe davantage à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes que les anciens modèles.
Pour mettre en pratique l’économie circulaire, il faut tenir compte de tous les aspects d’un cycle de production. Matières premières, fabrication, distribution, usage, fin de vie du produit… Tous ces critères comptent en économie circulaire. Le but étant que l’ensemble de la production engendre le minimum de gaspillage possible.
L’économie circulaire participe pleinement à l’objectif zéro déchet. Elle comprend différentes notions, comme l’économie verte, la consommation responsable, l’économie de l’usage, ou encore l’économie de la fonctionnalité.
Les enjeux de l’économie circulaire
Si l’économie circulaire prend autant d’ampleur ces dernières années dans nos sociétés modernes et développées, c’est parce qu’elle s’inscrit dans le contexte de réduction mondiale des déchets et de la pollution.
Ce modèle est privilégié actuellement, car il permet de proposer des produits et services dont la conception a nécessité peu de matières premières et peu d’énergies non renouvelables (énergie d’origine fossile). Ses enjeux sont donc essentiellement environnementaux.
Recyclage, écoconception, surcyclage… L’économie circulaire s’illustre dans tous ces nouveaux modes de production.
En France, la loi anti-gaspillage de 2020 ainsi que la loi de Transition énergétique font partie des mesures prises pour encourager la mise en place d’une économie circulaire dans la société.
L’économie circulaire : environ 300 000 emplois en France
En 2015, l’Institut de l’Économie Circulaire publiait un rapport où il estimait que le secteur employait environ 600 000 travailleurs en France. Parmi eux, environ 100 000 exerçaient dans l’industrie du déchet.
Approximativement 30 000 personnes étaient employées dans la filière spécifique du recyclage. Le secteur de la réparation représentait environ 150 000 emplois. Les activités liées à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources représentaient près de 345 000 emplois. En tout, près de 2% des emplois en France intégraient le nouveau modèle de l’économie circulaire.
Depuis, les choses ont évolué et on s’est notamment rendu compte que la réparation et le recyclage, fondements d’une économie verte, généraient davantage d’emplois que la simple mise en décharge. Aussi, en 2020, le gouvernement français espérait-il que 300 000 emplois liés à l’économie circulaire pourraient être créés.
Bonne pour la planète et créatrice d’emplois, l’économie circulaire a l’avantage de générer des emplois durables et locaux.
L’économie circulaire dans la loi de Transition énergétique
Avec la loi de 2015 pour la transition énergétique et la croissance verte, la notion d’économie circulaire est devenue plus concrète.
La loi de Transition énergétique donne une définition claire et précise de l’économie circulaire, qui « vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets (…), à une réutilisation, à un recyclage ou, à défaut, à une revalorisation des déchets ».
Divers objectifs fixés par cette loi pour l’environnement impliquent un recours à l’économie circulaire. L’adoption de ce nouveau modèle économique est, par exemple, nécessaire pour augmenter le rapport entre PIB et consommation intérieure, comme préconisé par la loi de transition énergétique.
La loi pour la croissance verte nous contraint également à réduire nos déchets ménagers et à privilégier le recyclage lorsqu’il est possible. Or, l’économie circulaire permet d’atteindre ces objectifs.
Du concept à la pratique : exemples de mise en œuvre du principe d’économie circulaire
Le recyclage et la réutilisation, à la base de l’économie circulaire
Pour éviter de produire des déchets en produisant un objet, il faut recycler et/ou ré-utiliser. Recycler permet de débuter un nouveau cycle de vie sans avoir vraiment refermé le précédent.
Parmi les exemples probants d’économie circulaire, on retrouve donc les bouteilles en plastique recyclé, les emballages éco-responsables conçus avec des matières biodégradables ou recyclables…

Le recours à des produits ré-utilisables est un autre exemple concret d’économie verte.
Les tote-bags, pailles en aluminium, lingettes en coton lavables et autres bocaux en verre sont des accessoires utiles, conçus pour impacter le plus faiblement possiblement l’environnement et ne pas engendrer de déchets ou de pollution.
Ce sont donc de parfaits exemples d’une économie vertueuse.
Le marché de la seconde main, une norme en économie circulaire
Vendre et acheter d’occasion ou des produits reconditionnés offre la possibilité pour les uns de réduire ses déchets tout en gagnant de l’argent, pour les autres d’acquérir un nouveau produit à bas coût n’impliquant aucun cycle de production.
En plus de l’avantage économique, il y a un réel bénéfice environnemental à pratiquer le commerce de seconde main.

La revente permet de fermer le premier cycle de vie du produit tout en lui donnant une deuxième vie. C’est l’un des principes de base de l’économie circulaire.
Autrement dit, dans une société où ce modèle domine, le marché de l’occasion devrait devenir la norme, tout comme les systèmes de troc et de partage.
La mode écologique, actrice d’une économie plus responsable
Parce qu’elle incite à consommer et à renouveler régulièrement sa garde-robe, la mode responsable joue un rôle important dans la pollution engendrée à échelle mondiale.
Mais dans ce secteur aussi, le modèle circulaire a trouvé sa place. Désormais, de plus en plus de jeunes créateurs veillent à préserver l’environnement.

Pour agir en faveur du climat et de la planète, la nouvelle génération utilise des matériaux recyclés, des fibres naturelles éco-responsables, des chutes de tissu des grands ateliers…
Ils privilégient l’emploi local lorsque c’est possible et, généralement, ils réaffirment leur engagement par le biais d’investissements dans des organisations et des actions écologiques.
Cette nouvelle tendance où se mêlent mode et développement durable est une belle illustration de l’économie circulaire.
Exemples d’économie circulaire dans le secteur automobile
En 2017, plusieurs entreprises françaises s’engageaient à appliquer des principes de l’économie circulaire.
Parmi ces entreprises, l’équipementier automobile Michelin et le groupe Peugeot-Citroën. Tous deux ont décidé de prendre en compte des critères environnementaux dans la conception de leurs produits.
Par exemple, chez Michelin, on a décidé d’agir sur le gaspillage en allongeant la durée de vie des pneumatiques.
Parce qu’ils durent plus longtemps, on change ses pneus moins souvent. À la clé, moins de déchets et moins de CO2.
Chez PSA Peugeot-Citroën, on s’est fixé pour objectif d’augmenter significativement l’utilisation de matériaux verts lors de la conception des véhicules.
Le groupe propose également une très large gamme de pièces de rechange issues du recyclage.
Conclusion
On le voit, pour atteindre les objectifs de réduction de gaz à effet de serre, le recours à l’économie circulaire est nécessaire.
Grâce à ce modèle, on produit moins de pollution qu’avec les précédents modèles. On réduit donc notre impact sur la biodiversité et on préserve la planète.
Au-delà de l’aspect environnemental, l’économie circulaire représente de nombreux avantages. Elle permet de réduire les investissements de départ, grâce au recyclage, à la récup’ et à la ré-utilisation.
Elle force à se concentrer sur la qualité plutôt que sur la quantité. Enfin, elle dynamise les économies locales.